Plusieurs familles canadiennes possèdent une propriété de vacances dont la valeur a considérablement augmenté depuis son achat. Elles sont convaincues que cette propriété vaut son poids d’or, jusqu’à ce qu’elles transfèrent le droit de propriété à leurs enfants ou petits-enfants. Comme ce transfert est assujetti à l’impôt sur les gains en capital, ces derniers peuvent hériter d’un cadeau empoisonné plutôt que d’un bien de valeur.

Qu’est-ce que l’impôt sur les gains en capital? Supposons qu’en tant que propriétaire d’une propriété de vacances, vous envisagez de transférer les droits de propriété de la maison de vacances à vos enfants par l’intermédiaire d’un testament, et que le prix d’achat original est de 80 000 $ et la valeur actuelle de 240 000 $. Lorsque le testament sera exécuté, on estime que la valeur de la propriété aura doublé pour atteindre 480 000 $, soit un gain en capital de 400 000 $. En utilisant un taux marginal d’imposition de 45 %, l’impôt sur les gains en capital - exigible sur 50 % des gains - est de 90 000 $. Pour payer cet impôt, certains héritiers choisissent de vendre leurs propriétés de vacances.

Les stratégies les plus courantes pour réduire au maximum l’impôt

Heureusement, il existe des moyens pour réduire au maximum l’impôt à payer, dont les suivantes qui sont parmi les plus courantes :

Se prévaloir de l’exemption pour résidence principale. Votre propriété de vacances génère-t-elle un gain en capital supérieur à celui de votre maison? Il se peut que vous puissiez désigner la propriété de vacances comme votre résidence principale, qui serait alors exonérée de l'impôt sur les gains en capital. Votre maison serait alors assujettie à l'impôt sur les gains en capital. Mais renseignez-vous auprès d’un spécialiste en fiscalité - vous devez vous assurer que vous vous conformez aux exigences de l'Agence du revenu du Canada (ARC).

Offrir la propriété à vos enfants maintenant. Si vous donnez la propriété à vos enfants maintenant, le transfert génère un gain en capital imposable l’année où il a été effectué, limitant l’impôt à payer à sa valeur actuelle. L’impôt à payer sur toute appréciation future incombe à vos enfants. Plusieurs années peuvent s'écouler avant la vente ou le transfert de la propriété et l’impôt sur les gains en capital devient exigible.

Vous pouvez également transférer la propriété - en faisant un don ou en vendant - sur une période de plusieurs années, disons 20 % de la valeur de la propriété, chaque année, pendant cinq ans. L’étalement de la taxe facilite la gestion des paiements à l’ARC.

Établissez une fiducie familiale. Un autre moyen de générer un gain en capital consiste à détenir le bien dans une fiducie familiale avec vos enfants comme bénéficiaires, ce qui est particulièrement utile si vous souhaitez exercer un contrôle sur la propriété et la gestion du bien après votre décès. Dans une fiducie, les gains en capital deviennent payables tous les 21 ans. Vous devez donc prévoir cette éventualité.

Achetez une assurance vie. Une stratégie courante consiste à souscrire une assurance vie et à désigner vos enfants comme bénéficiaires. Vous choisissez un capital assuré estimé égal à l'impôt sur les gains en capital et vos héritiers appliquent le produit de l'assurance non imposable pour compenser l'obligation fiscale.

Parlez à votre conseiller si vous possédez une petite maison de campagne, une cabine, un chalet ou une autre propriété secondaire. Il examinera avec vous les coûts et les avantages liés à diverses stratégies et vous aidera à choisir l'approche la plus appropriée.